vendredi 24 octobre 2008

Tucuman - ou comment l'aventure du vélo commence avant même d'avoir le vélo !




Nous voici réunis, Laurent et moi, à Tucuman, le point de départ de notre aventure (au nord-ouest de l'Argentine)(non, sur la photo, ce n'est pas Laurent mais Julio, le vendeur de vélo). Laurent a déballé son vélo et sa remorque dès le terminal de bus pour faire une arrivée à l'hôtel en grand équipage. Je l'avais devancé de 2 heures modestement en taxi. Belles premières scènes de solidarité d'équipe : échange de maillots (un technique de Laurent, qui n'a que ça, contre un coton de moi, qui n'ai que cela), découpe de ma serviette de toilette en deux pour Laurent qui a oublié la sienne (et pour m'alléger !)... Et nous partons à la recherche d'un vélo pour moi. Nous faisons plusieurs adresses, nous forgeant peu à peu une opinion. Repassant à la première "bicicleteria", le patron me dit en espagnol qu'il veut me proposer autre chose et convoque pour le soir un ami parlant français. A 19 h (les magasins ouvrent de 17 à 21 h, le soir ; l'université finit ses cours après 23 h), Horacio est là pour discuter le coup en français, mais aussi Rodrigo, en anglais. La conversation porte aussi bien sur le vélo que sur le trajet. Ils sont vététistes, mais aussi coureurs à pied, et Rodrigo a voyagé à vélo dans le pays. Finalement, il est décidé d'assembler un vélo réunissant les caractéristiques voulues. Livraison le lendemain à 10 h, et Horacio et Rodrigo nous emmèneront à 14 h l'inaugurer sur les pentes de San Javier.

Nous ramassons en route Patricia, championne régionale de VTT, croisée aussi la veille au magasin, et Marcelo. Après 10 bons kilomètres d'avenue rectiligne (et polluée, dans la moiteur quasi tropicale), la route bute sur la montagne, et c'est parti pour 12 km d'ascension (800 m de dénivellée) avec une vue surplombante sur la ville. Une petite route très prisée des cyclistes locaux très nombreux. Et des parapentistes qui défilent dans le ciel. Arrivée au Christ de 28 m de haut qui marque le sommet de cette chaine de pré-cordillère. Nous ne pouvons nous empêcher de penser à ce qu'aurait été cette montée avec nos remorques et quelques dizaines de kilos de bagages en plus ! Descente à tombeau ouvert (65 au compteur) : il est l'heure de retourner au boulot pour Horacio. Nous repassons au magasin pour quelques réglages sur le vélo. Puis à 21 h (il est de bon ton d'aller dîner à 22 h), Rodrigo doit passer nous prendre pour aller chez Patricia et Marcelo. Finalement, ce sera restaurant, à la Leñita, comme la veille : ils y ont leurs habitudes et nous y avaient envoyés la veille. Une débauche de viande à nouveau ! Merci pour l'invitation, les amis (on est un peu honteux de se faire inviter, mais... ça nous fait vraiment plaisir de vous avoir rencontrés). Si ce n'était mes inquiétudes sur le système d'accrochage de ma remorque, cette phase de préparation se sera passée dans l'euphorie.

Rodrigo propose de nous avancer 40 km en pickup si nous partons samedi, et de faire la première étape avec nous. Ca ne se refuse pas ! Nous prenons donc une journée de plus pour les derniers préparatifs. Heureusement, d'ailleurs, car une fête, probablement de sortie de boite, s'étant déroulée sur la terrasse de notre hôtel, de 5 h à 7 h du mat, nous n'aurions pas été totalement frais (mais si nous allons observer la vie nocture de Tucuman le vendredi soir, ce ne sera peut-être pas mieux un jour plus tard !).

Comment se sera passé le grand départ, c'est ce que vous découvrirez sur cette même page, ou la suivante : pas encore décidé !, quand le temps en sera venu (et que nous aurons trouvé un cyber-café; car direction des contrées sauvages !)




mais celles de Laurent sont meilleures : http://raidnature46.free.fr/albumphoto25/index.html

mardi 21 octobre 2008

L'Argentine - Rafaela


Rafaela était la maîtresse du fondateur de la ville éponyme (ouvrez le Robert, bande d'incultes !). C'est dans cette ville tranquille de 100 000 habitants, au milieu de la pampa (500 km de totale platitude depuis Buenos Aires), qu'habitent Analia et Fernando, et leurs filles Camila et Clara, et tous leurs parents, cousins... Analia et Fernando sont des amis de mon cousin Eric et sa compagne chilienne Sara dont ils ont fait la connaissance à Arles (la "latin american connection" !). Et moi aussi par la même occasion. Ils me reçoivent royalement sur un rythme de fêtes effréné : les copines d'Analia jusque bien tard vendredi soir (enfin samedi matin), le baptême du neveu Leon samedi après-midi et la soirée grillades, et de nouveau grillades pour le repas dominical de toute la famille... Jusque là, pas de vélo, donc, et seulement beaucoup de viande pour prendre des forces : je tiens le coup !

Mais une nuit de bus pour Tucuman se profile. Merci de l'accueil les amis ! (et rendez-vous dès que j'aurai jeté aux orties mon maudit attelage !)


L'Amérique du sud !

C'est parti, depuis le 15 octobre, pour un tour en Argentine, prévu pour quelques mois. Direction le nord-ouest de l'Argentine, la Bolivie, et redescente le long de la cordillère des Andes par le Chili, puis retour en Argentine, en Patagonie.

Moyen de transport principal prévu : le vélo, mais nous tricherons volontiers en bus. De toutes façons, je ne vais pas faire semblant de raconter le projet comme s'il était réalisé parce que je suppute quelques difficultés... Nous commençons dans des coins un peu désertiques. Y-aura-t-il assez de points d'eau ? De ravitaillements ? Les pistes (très peu de routes goudronnées) seront-elles suffisamment praticables ? L'altitude, puisque nous monterons "rapidement" à près de 4000 m sur l'altiplano bolivien. Où la saison chaude et humide qui commence pourrait nous asphyxier. Les distances de pays qui mesurent 5000 km de long...

Bref, je crois qu'après un petit circuit d'essai, je ne serai plus bon qu'à aller tenter de revendre mon vélo (il faudrait d'abord que je l'achète !) et sa remorque (mieux vaut ne pas commencer à parler de la remorque, c'est déjà tout un roman !) sur la grand-place d'un village inca, et d'attendre le passage du prochain bus !

Foin de plans sur la comète, donc, et voyons ce qu'il adviendra de nous ! Oui, nous, car je pars avec Laurent, un vététiste et orienteur, outre ses qualités de raider multisports, sur qui je compte bien pour me tirer des pièges vers lesquels nous allons ! (il tiendra probablement son blog mieux que moi, donc vous avez une deuxième chance d'avoir des nouvelles ! : http://raidnature46.free.fr/monblog2/index.html )

En route pour l'aventure, avec toi, fidèle lecteur ! (puisse le rédacteur être aussi fidèle...)

Première étape, après un rapide passage à Buenos Aires : Rafaela.