Nous voici réunis, Laurent et moi, à Tucuman, le point de départ de notre aventure (au nord-ouest de l'Argentine)(non, sur la photo, ce n'est pas Laurent mais Julio, le vendeur de vélo). Laurent a déballé son vélo et sa remorque dès le terminal de bus pour faire une arrivée à l'hôtel en grand équipage. Je l'avais devancé de 2 heures modestement en taxi. Belles premières scènes de solidarité d'équipe : échange de maillots (un technique de Laurent, qui n'a que ça, contre un coton de moi, qui n'ai que cela), découpe de ma serviette de toilette en deux pour Laurent qui a oublié la sienne (et pour m'alléger !)... Et nous partons à la recherche d'un vélo pour moi. Nous faisons plusieurs adresses, nous forgeant peu à peu une opinion. Repassant à la première "bicicleteria", le patron me dit en espagnol qu'il veut me proposer autre chose et convoque pour le soir un ami parlant français. A 19 h (les magasins ouvrent de 17 à 21 h, le soir ; l'université finit ses cours après 23 h), Horacio est là pour discuter le coup en français, mais aussi Rodrigo, en anglais. La conversation porte aussi bien sur le vélo que sur le trajet. Ils sont vététistes, mais aussi coureurs à pied, et Rodrigo a voyagé à vélo dans le pays. Finalement, il est décidé d'assembler un vélo réunissant les caractéristiques voulues. Livraison le lendemain à 10 h, et Horacio et Rodrigo nous emmèneront à 14 h l'inaugurer sur les pentes de San Javier.
Nous ramassons en route Patricia, championne régionale de VTT, croisée aussi la veille au magasin, et Marcelo. Après 10 bons kilomètres d'avenue rectiligne (et polluée, dans la moiteur quasi tropicale), la route bute sur la montagne, et c'est parti pour 12 km d'ascension (800 m de dénivellée) avec une vue surplombante sur la ville. Une petite route très prisée des cyclistes locaux très nombreux. Et des parapentistes qui défilent dans le ciel. Arrivée au Christ de 28 m de haut qui marque le sommet de cette chaine de pré-cordillère. Nous ne pouvons nous empêcher de penser à ce qu'aurait été cette montée avec nos remorques et quelques dizaines de kilos de bagages en plus ! Descente à tombeau ouvert (65 au compteur) : il est l'heure de retourner au boulot pour Horacio. Nous repassons au magasin pour quelques réglages sur le vélo. Puis à 21 h (il est de bon ton d'aller dîner à 22 h), Rodrigo doit passer nous prendre pour aller chez Patricia et Marcelo. Finalement, ce sera restaurant, à la Leñita, comme la veille : ils y ont leurs habitudes et nous y avaient envoyés la veille. Une débauche de viande à nouveau ! Merci pour l'invitation, les amis (on est un peu honteux de se faire inviter, mais... ça nous fait vraiment plaisir de vous avoir rencontrés). Si ce n'était mes inquiétudes sur le système d'accrochage de ma remorque, cette phase de préparation se sera passée dans l'euphorie.
Rodrigo propose de nous avancer 40 km en pickup si nous partons samedi, et de faire la première étape avec nous. Ca ne se refuse pas ! Nous prenons donc une journée de plus pour les derniers préparatifs. Heureusement, d'ailleurs, car une fête, probablement de sortie de boite, s'étant déroulée sur la terrasse de notre hôtel, de 5 h à 7 h du mat, nous n'aurions pas été totalement frais (mais si nous allons observer la vie nocture de Tucuman le vendredi soir, ce ne sera peut-être pas mieux un jour plus tard !).
Comment se sera passé le grand départ, c'est ce que vous découvrirez sur cette même page, ou la suivante : pas encore décidé !, quand le temps en sera venu (et que nous aurons trouvé un cyber-café; car direction des contrées sauvages !)
mais celles de Laurent sont meilleures : http://raidnature46.free.fr/albumphoto25/index.html