samedi 7 février 2009

Dernière longueur !


Et voilà déjà le dernier tronçon ! Le retour à Tucuman, là où j'avais acheté mon vélo au départ de ce voyage, et où je dois récupérer les affaires abandonnées à l'issue de la première étape pour cause de poids excessif.

C'est le moment un peu triste où l'on doit commencer à compter les jours. Mais c'est aussi un peu un programme de rattrapage : je prévois de repasser sur les lieux de nos 3 premières étapes, mais en prenant davantage le temps cette fois.

Ca commence mal à Salta : jour de pluie. Je décide donc, le lendemain, le parcourir 100 km en bus pour garder mon crédit temps pour la suite. Avant de monter sur le vélo à l'entrée de la quebrada de Cafayate (ou de las Conchas), je rencontre un couple de jeunes Ecossais à vélo, avec leurs 2 enfants dans des remorques du type de la mienne. Partis pour 8 mois, ils ont déjà fait étape en Australie et Nouvelle-Zélande. Lui dit dit avoir une monture (vélo + remorque + enfant + bagages) de l'ordre de 75 kg ! Et elle n'a pas beaucoup moins. Et ils ont franchi la grimpée de 1700 m qui avait constitué notre première étape, et à l'issue de laquelle j'avais abandonné une partie de bagages pour cause de surcharge pondérale. Alors, eux, je n'ose pas imaginer..! J'ai un peu pitié, aussi, pour ces enfants enfermés de longues heures dans les carrioles...

Le contraste de la terre rouge et du vert de la végétation le long de la rivière. Des formes encore inédites. Et des couleurs..! Une superbe étape à vélo.

Dans l'après-midi, toutefois, un de mes doigts se met à gonfler sans raison apparente, et à une vitesse surprenante, prenant une couleur blanche près de l'ongle. Il devient de plus en plus douloureux pendant la nuit, au point que je suis obligé de l'"opérer" au petit matin. La consultation à l'hôpital et l'analyse de sang révèlent un taux anormal de globules blancs : hospitalisation ! Et me voilà pendant 2 jours, sans douleur, car elle est vite passée, et en pleine forme, bloqué dans une chambre d'hôpital à subir une perfusion d'antibiotiques pendant que le soleil brille dehors. Réussi mon petit séjour à Cafayate ! Mon programme de rattrapage ! J'aurai juste réussi à faire une petite marche vers le rio colorado qui se remonte de façon un peu sportive à la découverte de ses cascades.

Pour arriver à Tucuman en un jour, mon dernier jour, je dois évidemment continuer en bus et décide de me faire déposer à l'Infernillo, un col au-dessus de Tafi del valle, à 3000 m, où nous étions passés avec Laurent au deuxième jour de notre périple. Me resteront alors une soixantaine de kilomètres de descente et autant de plat. Seul problème : 2 bus au choix seulement : un à 1h du mat = coucher vers 4h à ce col , ou un à 5h du mat = lever à 4h ! Je choisis le coucher tardif, avec lever sans contrainte. Alors qu'il avait fait beau tout le temps où j'étais a l'hosto, c'est pluie toute la soirée à Cafayate. Pas très rassurant au moment de me faire déposer en haut de ce col au milieu de la nuit ! Et le chauffeur du bus qui oublie l'arrêt - peu pratiqué, il est vrai, surtout à cette heure - et me laisse 1 km plus loin, le temps que je réagisse. Remontage de la remorque et vélo de nuit pour revenir au col (heureusement, plutôt plat)... Coucher à 4h30 du mat. Petite nuit !

La chaussée ne permet pas l'ivresse de la vitesse sur la première partie de la descente de l'Infernillo, mais ces 2600 m de descente sont tout de même une récompense de fin de séjour. Je file vers Tucuman pour arriver avant la fermeture du magasin d'Horacio, annoncée à 21.30, où sont stockées mes affaires à récupérer. Je me pointe à 20h ce samedi : magasin fermé ! Je dois attendre la réouverture du lundi ! Annuler le bus qui devait m'amener le soir même a Rafaela chez Analia et Fernando chez qui j'avais débuté le séjour 4 mois plus tôt. Adieu l'asado (le barbecue) dominical ! Et je vais devoir rejoindre Buenos Aires au dernier moment, pour l'avion... Bien que reportant mon départ en bus pour Rafaela, je dois aller au terminal où j'ai rendez-vous avec un acheteur potentiel pour ma remorque - car elle plaît, ma remorque et, si je n'en avais eu besoin pour boucler mon trajet, j'aurais pu la revendre plus tôt -. Il n'apparaîtra pas...

Pour couronner le tout, le bras perfusé à Cafayate devient douloureux et gonflé. Au moment de prendre la direction de Rafaela, je peux à peine m'en servir ! Tout cela rentre dans l'ordre à Rafaela où Analia me réserve à nouveau un accueil très chaleureux (Fernando fait un remplacement en Martinique pour un mois : le moment idéal pour aller en Martinique !). Mais, décidément, cette dernière longueur aura été bien chaotique !

photos sur : http://picasaweb.google.com/Benicano/QuebradaDeLasConchasBenoit#

bpol@voila.fr

4 commentaires:

Regis a dit…

Salut Ben,
je ne prends connaissance que maintenant de to blog..tua aurais pu prevenir plus tot. Bon ca donne envie, meme si je ne suis pas sur que tu dises tout, en particulier les moments de galere
Allez, je vais voir les photos maintenant.
Regis

Regis a dit…

Salut Benoit

C'est bien ton recit, mais on aurait besoin d'une carte pour visualiser. je suis perdu avec tous ces noms inconnus espagnols.
Allez, good luck pour les prochains jours veinard !
Regis

Benoit a dit…

Bien-sûr, tu as raison pour la carte, Regis. Pour le prochain voyage, j'essaierai de faire des progres ! Bon, mais je mets des noms parce qu'il me faut bien accrocher le recit sur du concret. Mais, j'ai l'espoir que les petites tranches de vie que je raconte se lisent "independemment" des noms auxquels elles sont rattachees...

FrédéricLN a dit…

26 février, le suspense reste entier !